L’auto-entrepreneur, ou micro-entrepreneur, désigne une entreprise individuelle enregistrée au nom propre de l’entrepreneur. Il n’existe aucune distinction juridique entre l’entreprise et son propriétaire, qui reste personnellement responsable des dettes éventuelles.
Le statut d’auto-entrepreneur visait à créer un régime simple pour encourager la création de nouvelles entreprises.
En effet, ce statut offre plusieurs avantages : démarches administratives allégées, comptabilité simplifiée et calcul facile des cotisations sociales.
Mais il présente aussi des inconvénients. En somme, il ne convient pas à tous les projets de création d’entreprise.
Sur cette page, nous décryptons les avantages et inconvénients du statut auto-entrepreneur pour évaluer sa pertinence selon votre projet.
Le premier avantage du statut d’auto-entrepreneur est la simplicité des démarches de création, de modification et de radiation.
Contrairement aux autres statuts juridiques, les démarches administratives sont gratuites et simplifiées pour les auto-entrepreneurs à l’aise sur Internet.
Aucun frais d’inscription n’est à prévoir si vous réalisez vos démarches sur les sites officiels du gouvernement.
Les documents demandés sont simples et peu nombreux. En effet, vous n’aurez pas à rédiger de statuts ni publier d’annonce légale.
Enfin, pour obtenir le statut d’auto-entrepreneur, il suffit de fournir quelques pièces justificatives.
Le deuxième avantage du statut d’auto-entrepreneur est la comptabilité simplifiée prévue par ce régime.
Les obligations comptables sont réduites : pas de bilan à produire ni de déclaration fiscale annuelle à transmettre à l’administration.
Donc, cela permet de limiter les coûts de gestion, car vous n’avez pas besoin d’un expert-comptable pour gérer vos micro-comptes.
Les obligations comptables de l’auto-entrepreneur se résument à :
Le troisième avantage du statut d’auto-entrepreneur est l’exonération de TVA grâce au régime de franchise en base.
C’est-à-dire que si vos ventes restent sous un seuil, vous n’êtes pas tenu de facturer la TVA ni de faire une déclaration fiscale.
Ce régime permet donc de proposer des tarifs 20 % moins élevés que ceux des concurrents soumis à la TVA.
Il facilite également la gestion de la trésorerie, car vous n’avez pas à reverser la TVA collectée à l’État.
L’exonération de TVA en auto-entreprise, appelée aussi franchise en base, offre donc trois avantages principaux :
Le premier inconvénient de ce régime est sa limite : il s’adresse uniquement aux petites entreprises avec un chiffre d’affaires réduit.
En effet, même si les plafonds ont été relevés depuis le 1er janvier 2018, seuls certains niveaux de revenus donnent accès à ce statut.
En tant que micro-entrepreneur, votre chiffre d’affaires annuel hors taxes (CAHT) ne doit pas dépasser les seuils suivants pour les années 2023, 2024, 2025 :
Ce statut sert souvent à tester une activité, un projet ou à compléter une activité principale existante.
Néanmoins lorsque l’activité se développe, il devient souvent nécessaire de changer de statut pour un cadre plus adapté et avantageux.
En effet, vous ne pourrez pas déduire les coûts de l’activité pour calculer le bénéfice nécessaire au paiement de vos cotisations sociales et de vos impôts. Ainsi, vous payez les impôts et les cotisations sociales en fonction de votre chiffre d’affaires et non de votre bénéfice.
Toutefois, lors de votre déclaration d’impôt, l’administration fiscale appliquera une déduction forfaitaire pour tenir compte de vos frais professionnels sur une base forfaitaire.
Par ailleurs, il n’est donc pas possible d’amortir vos investissements, ni de déduire la dotation aux amortissements comme une dépense, à l’instar d’une entreprise traditionnelle.
Il n’est pas possible de déduire les frais professionnels engagés sur son CA pour un auto-entrepreneur. L’intégralité du CA est retenue pour calculer le montant des charges et non pas le CA minoré des frais professionnels.
En tant qu’auto-entrepreneur exonéré de TVA, vous ne la facturez pas et ne pouvez généralement pas la récupérer sur vos dépenses. Cependant, si votre chiffre d’affaires dépasse les seuils, vous devenez assujetti à la TVA et pouvez déduire celle de vos achats professionnels.
Néanmoins, avant d’atteindre ces seuils, l’impossibilité de récupérer la TVA sur des dépenses importantes peut être un inconvénient majeur, pouvant justifier le choix d’un autre statut (EURL, SASU).
Il est essentiel de noter que le statut d’auto-entrepreneur est souvent adapté à un complément d’activité. Les faibles charges impliquent de faibles cotisations pour la retraite et la sécurité sociale, offrant une couverture limitée en cas d’arrêt maladie. De plus, il n’y a pas de cotisation chômage.
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